Rabelais d’Or 2017 : Solene Miroglio est la lauréate Caviste des Jeunes Talents

Le 13 mars dernier, la 6ème édition de cérémonie des Rabelais  a récompensé les jeunes Talents des métiers du commerce alimentaire. Organisée au Grand Rex de Paris, la CGAD (Confédération Générale de l’Alimentation de Détail) a ainsi mis à l’honneur trente-trois jeunes (âgés de 17 à 27 ans au moment de l’obtention du diplôme professionnel) issus de onze métiers de bouche  devant plus de 1800 invités (Professionnels des métiers de bouche, employeur, formateur, parents, confédérations, partenaires …).

Une caviste à l’écoute

En 2017, c’est la jeune et flamboyante Solene Miroglio qui a reçu le trophée récompensant un(e) caviste récemment sorti(e) d’un centre de formation reconnu par la branche professionnelle.

Yves Legrand, président du Syndicat des Cavistes professionnels, lui a remis le trophée au nom de la Fédération Nationale de l’Epicerie, Caviste et Commerce Bio. Il a profité de cette remise de prix pour offrir également à la jeune caviste la broche du caviste professionnel et la sensibiliser aux enjeux défendus par le métier, évoquant avec sa pertinence habituelle, le canon d’Avicenne, fondateur de l’école de médecine de Salerne :

 « Le vin pur réjouit le cerveau contristé

 Et donne à l’estomac un parfum de gaité

 Il chasse les vapeurs et les met en déroute

 Des viscères trop pleins, il dégage la route

 De l’oreille plus fine, il aiguise les ressorts

 Donne à l’œil plus d’éclat et embellit le corps

 De l’homme robuste allonge l’existence

 Et des gens engourdis réveille la puissance. »

Rappelons que cette école, mixte et laïque,  créée au XIème siècle par un juif, un arabe musulman et un latin, prônait l’absorption de vin pour se soigner et a fait autorité dans toute l’Europe, pendant 4 siècles !

D’ailleurs, la jeune lauréate actuellement en CQP à l’IFOPCA, à Paris est elle-même  sensibilisée aux liens très fort existant entre le corps et l’esprit que révèle le vin puisque c’est en tant qu’ex sage-femme et passionnée de gastronomie qu’elle est rentrée dans la profession de caviste. Un parcours finalement très cohérent, le caviste n’est-il pas un, véritable maïeuticien des âmes et des sensations ? En tous cas le trophée la conforte dans la justesse de son choix !

 Vins, bières, whisky et rock’n roll !

« Bonne vivante » comme elle le dit elle-même, les jurés qui lui ont décerné le prix des Jeunes talents catégorie Caviste 2017 ont aussi été sensibles au côté novateur de son projet professionnel : elle souhaite à terme associer l’activité de caviste à une activité de bars à vins, à whisky et «élargir ses univers à son autre passion : la musique”.

Après un parcours en alternance à la Cave Ponthieu à Paris, la jeune caviste est maintenant responsable de la cave Nyza à Clichy.