La plupart des Cavistes actuels ont appris leur métier « sur le tas ».
Pour autant, l’évolution du métier et les attentes de la clientèle rendent de plus en plus indispensable la réalisation d’une formation (notamment, les CQP labellisés par la branche professionnelle).
Selon une enquête réalisée fin 2016 et récemment actualisée, 55,7% des gérants ou responsables de magasins sont autodidactes.
Cet état de fait se justifie par la dimension passionnelle du métier, un atout, réel, qui donne au circuit cette énergie lui permettant de résister à la forte pression concurrentielle.
Mais la médaille a aussi son revers : de trop nombreux cavistes se pensent très bons professionnels faute de pouvoir ou de savoir s’auto-évaluer, alors même que la profession doit valoriser son statut d’expert, par nature différenciant des autres acteurs du marché.
C’est la raison pour laquelle intégrer un dispositif de formation, quel que soit son âge, est un gage de pérennité du projet professionnel et de qualité de la prestion délivrée.

Les limites de l’auto-formation se posent avec la question du recrutement, une situation qui concerne 66% des Cavistes (Enquête 2016). La profession recrute en tant que Cavistes conseils ou que vendeur(se)s là encore principalement des collaborateur(rice)s qui se sont formés eux-mêmes (c’est le cas chez 37,4% et 30,8% des cavistes qui ont répondu fin 2016 à l’enquête associée au baromètre d’activité des cavistes).
Dans ces cas, et pour compléter les bases de connaissances personnelles, le ou la caviste assure régulièrement un transfert de compétences auprès de ses collaborateur(rice)s. Il/Elle transmet ainsi sa passion et un certain nombre de règles et astuces qui font le talent et la personnalité du point de vente …. mais qui peuvent aussi creuser les lacunes !
Car le caviste est certes un expert qui sait communiquer sa culture mais il est aussi, voire avant tout, un commerçant qui doit assurer la pérennité d’un centre de profit spécialisé donc créer de la valeur ajoutée : c’est le cœur des modèles d’entreprises type franchises ou des gros réseaux intégrés, qui valorisent ainsi leur savoir-faire et complètent les compétences techniques corporate acquises par leurs responsables de magasins par des formations sur les produits (vins, spiritueux, bières, etc) en s’appuyant sur des contenus et professionnels proches de la production.
Les réseaux de cavistes travaillent activement à ces formations internes, dont dépend leur développement, et complètent si besoin ces enseignements-maisons par des briques de connaissances dispensées par des organismes extérieurs dédiés.
Le raisonnement est par contre souvent inversé pour les cavistes indépendants qui, forts parfois d’une culture personnelle importante en matière de vins et/ou whisky et/ou bières, culture parfois d’ailleurs incomplète et qui mérite d’être évaluée, doivent acquérir de véritables compétences professionnelles en matière de réglementation, techniques de vente.
Le caviste peut aussi être un salarié
Pour les jeunes (ou moins jeunes) désirant se lancer dans la profession, il faut signaler que l’on peut devenir Caviste sans prendre pour autant la tête d’une entreprise.
Les emplois salariés de Cavistes permettent aussi bien d’appuyer une équipe de vendeurs dans une grosse cave que de prendre la direction d’une succursale de réseaux intégrés.
Comme dans de nombreux secteurs, les parcours associant les voies de l’apprentissage et de la professionnalisation sont particulièrement appréciées des employeurs.
Par ailleurs, la plupart des réseaux de Cavistes assurent la formation de leurs gérants et/ou salariés.