Essor du crowfunding ou Les cavistes à l’heure de l’économie collaborative

Le métier de cavistes évolue et s’adapte aux nouvelles attentes des acheteurs de vins et alcools d’origine et de traditions.

De plus en plus de consommateurs sont aujourd’hui sensibles à la proximité du produit, les circuits courts sont plébiscités. Cette tendance de fond les conduit aussi à rechercher des relationnels personnalisés avec leurs commerçants, au point même, et cela concerne également les cavistes, qu’ils seraient étonnement prêts à s’investir financièrement dans leur accompagnement et de soutenir leur développement.

En effet, le crowfunding a le vent en poupe y compris pour accompagner des projets portés par les cavistes. Pour Marion Laumonier, de la plateforme de crowfunding MiiMOSA exclusivement dédiée à l’agriculture et à l’alimentation, on constate « une volonté des citoyens de se rapprocher des producteurs et de devenir acteurs de leur alimentation ».

Crowfunding La Cave a faim Caviste

Au point de leur apporter ce qui manque aux activités économiques alternatives, c’est-à-dire le soutien financier que ne permet pas la frilosité des banques traditionnelles.

Mais si l’aide à l’installation de nouveaux agriculteurs en bio peut sembler logique, dans le prolongement des actions de solidarité plus sociales et caritatives, pour changer le monde, que penser alors de l’accompagnement des travaux de la salle de dégustation du caviste ? Et bien le gap semble beaucoup plus mince que ce que l’on pourrait penser, et les principes collaboratifs tout à fait dans l’air du temps.

Différents outils de financement

Le crowdfunding caritatif, via les plateformes de don, repose sur le système du don sans contrepartie. Il englobe les levées de fonds de type donation ou mécénat, souvent pour des projets caritatifs, menés par des particuliers.

Par contre, avec le financement sans contreparties financières (Reward-based crowdfunding), sous-entendu avec contreparties « non financières », le porteur de projet conserve la propriété de sa création et doit récompenser les contributeurs, qui lui donnent un  » présent d’usage « , par un objet ou un service (symbolique, comme une mention sur la vitrine, ou une carte de remerciement pour les petites sommes, ou plus conséquent si la somme est élevée, comme des bouteilles, des séances de dégustation gratuites, etc… C’est ce système qui est essentiellement valorisé actuellement par les plateformes de crowfunding proposée aux petites entreprises, du type MiiMOSA, Tudigo, etc.

Le prêt participatif (Lending crowdfunding) permet aux demandeurs de financement d’obtenir un crédit sans passer par la banque. L’investisseur est alors, comme tout investisseur financier, rémunéré par des intérêts. Attention, ce système qui permet d’éviter de passer par les banques est limité à 2000 € par investisseur et par projet et la levée de fonds totale est plafonnée à 1 million maximum.

A l’échelle supérieure, l’equity-based crowdfunding est présenté comme « l’avenir de la levée de fonds pour les PME ». L’investisseur est rétribué par des parts de l’entreprise, qui lui donneront accès à des dividendes, ou à une plus-value lors de la revente de ces parts. Comparable à une ouverture de capital, bien qu’à une échelle modérée, le montant est plafonné à 1 million d’euros et concernent les PME ambitieuses à la recherche d’un financement non bancaire de leur développement.

Se jeter à l’eau

« On a lancé ça pendant un mois », explique tout simplement Cyril Coniglio. Avec son épouse Laetitia, ils ont en effet décidé de faire appel au crowfunding afin de s’installer dans un nouveau local de 250m2, plus grand, plus accessible, plus accueillant… mais à « meubler, aménager, signaler ».

leProjet Rhone maum crowfounding 2018

« Ce qui nous a poussé c’est que notre banque ne nous suivait pas à 100% du projet. Et comme le crowfunding s’est démocratisé, surtout chez les jeunes, c’était sans honte que nous avons mis en place ceci.»

Et avec beaucoup de réussite, puisque la collecte a dépassé leurs espérances, avec plus de 3000 euros qui  : « nous a permis de payer le comptoir et une partie de l’aménagement intérieur. Ça représente 20% de l’investissement total. »

Mais les projets peuvent être de toute autre ampleur.

C Coniglio Rhone Magnum 2018

Même pour l’univers Cavistes. 4000 euros ont ainsi permis à La Cave des Petits Crus de lancer son concept de Wine Gaming, genre d’Escape Game viticole à Paris sur MiiMOSA; et ce sont même 15 250€ que les cavistes de La Part des Anges ont réussi à collecter pour ouvrir leur Cave/bar à vins à Bure sur Yvette (91) sur la même plateforme … dépassant largement l’objectif de collecte qu’ils s’étaient fixés.

Crowfunding La reserve Caviste

 Un nouveau support de communication et de fidélisation

Le financement collaboratif est un moyen excellent non seulement pour se lancer mais aussi pour assurer son développement commercial, comme l’explique Marion. Leur implication positive dans le projet favorise des relations saines et durables avec les contributeurs, parfois déjà clients, parfois pas encore.

Un atout supplémentaire que confirment Cyril et Laetitia : «  ce système a permis aussi d’annoncer notre déménagement à nos clients et fournisseurs. Donc un bon coup de pub ! »

S’appuyer sur des compétences et bénéficier du partage d’expériences

Qu’il s’agisse de Miimosa, de Tudigo ou autres, les plateformes proposent un accompagnement qui peut être aussi très utile aux porteurs de projet pour évaluer le bon niveau du financement à demander, les bonnes photos, les bonnes contreparties.

Table des sommeliers Miimosa

Les acteurs du financement collaboratif conçoivent leur intervention comme participant à une meilleure coordination citoyenne et un ré-implication des consommateurs à l’activité de production et de distribution. Une philosophie de la consommation responsable et vertueuse issue de l’économie sociale et solidaire.

« Notre mission est double : offrir d’importants relais de financement aux entrepreneurs de nos secteurs et inviter le grand public à devenir acteur de son alimentation en finançant des projets porteurs de sens. » résume ainsi Florian Breton, le fondateur de MiiMOSA qu’il préside depuis. Depuis 2015, ce sont ainsi 1400 projets qui ont été portés par la plateforme sur le modèle du don avec contrepartie, soit 6 millions d’euros collectés auprès de 80 000 membres.

Elle poursuit son développement en tant qu’acteur de la finance alternative en mettant en place une offre de financement par prêt participatif à destination des agriculteurs et entreprises alimentaires. Réinventant le principe du capital-risque, orienté vers des activités porteuses de sens, mutualisant les risques, les projets d’emprunts sont alors proposés au grand public et aux citoyens qui peuvent y placer leur épargne tout en percevant des intérêts compris entre 2% et 4%.

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Comme tous projets d’investissements, la réussite d’un financement collaboratif dépend de sa viabilité et de sa présentation. Avec les trois quart de ses projets financés, MiiMOSA met en avant la qualité de et accompagnement, permettant dans son cas de réussir des dons moyens qui atteignent des 95 €.

« Il faut quand même prévoir une semaine de mise en place, préparation des textes, photos, contre-parties… avant d’être prêt à publier, précise Cyril Coniglio, qui salue le système Tudigo, start up née en 2012 (ex- Bulb in Town), qui promeut le soutien aux activités de proximité et s’ouvre depuis peu au financement des producteurs d’énergie verte. Un accompagnement qu’il juge « simple, réactif avec de bonnes explication et un bon suivi ».

Si la recherche de sens et d’utilité sociale est clairement au cœur de la démarche de financement alternatif, faire appel à la générosité populaire n’est cependant pas chose simple. Et, avant tout, c’est clairement s’exposer aux yeux de la collectivité, ce qui implique une communication adaptée et qui ne fragilise pas.

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Aucun problème en la matière pour nos cavistes de Rhône Magnum, déjà très en pointe sur les réseaux sociaux, dont la notoriété se trouve renforcée par leurs performances de couple, tous les deux étant demi-finalistes du Concours du meilleur Caviste de France, Cyril ayant même réussi à nouveau à se sélectionner pour participer à la finale. Cependant, « Il a fallu quand même bien expliquer le système, le pourquoi et le comment. Mais dans l’ensemble personne n’a critiqué ce choix. »

Des contreparties adaptées

Car dans le « jeu » social très sérieux du Don/Contre-don, donner c’est posséder, et se faire donner, c’est quelque part se mettre en position d’obligé. D’où la nécessité de bien peser les contreparties qui vont être proposées, l’objectif étant de trouver un moyen de financer un projet pour contourner un obstacle bancaire, pas de demander la charité.

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«Au final, nous n’avons eu que peu de donateurs, c’est-à-dire de gens qui n’ont pas demandé de contrepartie. Beaucoup ont été attirés par la contrepartie à 50€ ». Les Coniglio ont en effet étalonné les suggestions de contributions par des seuils de prix (10 € / 30 € / 50 € / 100 € / 150 € / 200 € / …) y associant des noms et contreparties adaptées.

Avec la formule à 50 euros, baptisée, « La poignée de main » le couple affiche la couleur, et s’engage à « Un grand merci et votre nom sur le tableau des remerciements affiché à la cave (pas obligatoire pour ceux qui veulent garder l’anonymat) + 2 invitations à l’inauguration + 1 dégustation pour 2 ou 2 dégustations pour 1, autour de 3 fromages et 3 vins à notre comptoir ».

Des petits détails qui font le tout et participent au rayonnement humain qui fera le succès, collectif, de l’opération : « Un conseil aussi est de penser à ceux qui sont loin et qui ne viendront pas profiter du lieu. Nous avons donc prévu des contreparties basées sur des expéditions de bouteilles. Nous avons donc sollicité nos vignerons pour recevoir un coup de main en bouteilles gratuites. » Des pré-ventes, donc, qui ont permis d’avancer en trésorerie le développement à venir… et de se faire un joli coup de pub !

« Cette forme de financement est également un moyen efficace pour tester un marché ou un produit et rencontrer des premiers ou nouveaux clients » expliquent également les concepteurs de TudiGo qui valorisent ainsi toutes les dimensions du système : social, local, éthique … et dynamique !

Un univers propice au partage

Avec des profils de clientèles plutôt aisées et d’amateurs du bien vivre, les cavistes sont finalement bien dotés. D’autant plus que la frontière entre les commerçants de proximité et leurs clients est de plus en plus poreuse, les premiers, jouant un véritable rôle social, rythmant la vie du quartier, tandis que les seconds s’intéressent de près aux nouveautés et actualités de leur caviste complice, au point parfois sans doute que les uns comme les autres peuvent échanger sur leurs préoccupations, projets, etc.
C’est donc cet échange humain qui est au cœur du succès des opérations de crowfunding.

S’ajoute à ce critère un capital sympathie pour le sujet comme l’explique Marion Laumonier : « la catégorie Alcools est celle qui marche le mieux sur Miimosa ». Conformément à la tendance actuelle, très pétillante et houblonnière, la plateforme dédiée aux activités liées à l’agriculture et à l’alimentation, affichent d’ailleurs de nombreux appels à soutien pour des activités liées à la bière.

Miimosa Caviste Barallel

Pourquoi cet intérêt ? « parce que c’est un univers sympa, c’est motivant de se dire qu’on pourra se sentir chez soi pour aller déguster une petite bière après les travaux ».

« Ce qui a plu à nos clients, dixit C Coniglio, c’est le fait de créer un nouvel espace pour eux. En mettant en avant que c’est eux qui ont financé le comptoir où ils s’accoudent ».

C’est également un projet d’aménagement de lieu de dégustation original qui a motivé les cavistes nordistes A L’Entrepôt, spécialistes de bières (mais pas seulement). Ils viennent de clore une collecte chez MiiMOSA en mettant en avant la carte de la bière, avec une offre très large, des origines artisanales et vigneronnes, du bio et du recyclage des verres …

Des donateurs d’horizons divers : la carte locale privilégiée

Il n’y a pas vraiment de profil du donateur, explique MiiMOSA. Un peu de proches, mais pas tant que ça. Des clients, des fournisseurs, des personnes sensibilisées par le bouche-à-oreilles. « Nos crowfunders étaient surtout des clients, des clients/amis, des amis, mais aussi des inconnus, et un peu de famille ».  Selon les statistiques établis par MiiMOSA, fort de sa communauté de 80 000 contributeurs « 70% des contributeurs vivent à proximité du projet. »

La Cave de Dourdan Ulule

Un appel à contribution récent au local pour sauver la Cave de Dourdan via Ulule atteste de cette dimension. Le crowfunding est assurément une carte en faveur de la cohésion sociale…

On n‘a rien sans rien

« Si c’était à refaire, on referait, conclue le drômois Cyril Coniglio. On conseille vivement ce système. Cela nous a couté 155 euros, soit moins de 5% finalement. »  . Comme tout crédit, l’intermédiation a en effet un coût pour financer l‘accompagnement, le risque mutualisé, à envisager comme un investissement à rentabiliser aussi par les atouts que proposent ce type de services (nouvelles clientèles, communication, fidélisation, etc…). « Étant donné que 40% des contributeurs ne viennent pas réclamer leurs contreparties – et compte-tenu de la marge sur coûts variables que vous réalisez sur vos contreparties – le coût de la campagne est négligeable par rapport au montant récolté, aux ventes réalisées et à l’impulsion que la campagne aura donné à votre projet. » rappelle le site de Tudigo.

Ne pas oublier également d’y ajouter la  TVA et l’impôt sur les sociétés.

Qu’il s’agisse de dons avec ou sans contrepartie ou de micro-crédit, les sociétés de crowfunding mettent en relation des personnes en recherche de financements avec d’autres qui se sentent concernées par l’évolution de la société et qui choisissent délibérément d’investir dans des activités porteuses d’avenir et en accord avec les valeurs de développement durable.

Pour autant, en tant qu’activité de conseil en placement financier, l’activité de crowfunding implique d’être certifiée par l’Autorité des marchés financiers et encadrée par l’état qui a mis en place depuis 2015 un label garantissant le sérieux de la plateforme et son respect des règles, notamment fiscales et de protection des personnes.

Depuis le 1er octobre 2014, une nouvelle législation encadre le crowdfunding en France, créant deux statuts pour les plateformes de crowdfunding :

• le statut de CIP (Conseiller en Investissement Participatif) concerne les plateformes spécialisées dans le financement avec cession de titres ;
• le statut d’IFP (Intermédiaire en Financement Participatif) qui qualifie les plateformes de prêt rémunéré.

Au fur et à mesure de leur développement les différentes plateformes se positionnent les unes par rapport aux autres en fonction de différentes thématiques de financement. Leur spécialisation progressive implique donc de bien penser son projet et de tenir compte des coûts qui, bien que minimes, sont à intégrer à un plan de remboursement qui engage.

un label pour le financement participatif

Encadré par un règlement d’usage et inscrit au registre des marques de l’INPI, ce label peut être utilisé par tout professionnel immatriculé à l’ORIAS (*) pour exercer l’activité de conseiller en investissements participatifs (CIP) ou d’intermédiaire en financement participatif (IFP) ainsi que par les prestataires de services d’investissement (PSI), agréés par l’ACPR, qui proposent des offres de titres financiers par Internet.
https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/11060_un-label-pour-le-financement-participatif

Sur MiiMOSA, le financement est acquis dès lors que 60% de l’objectif est atteint. Ainsi, vous ne prenez pas le risque de vous investir vainement pendant des semaines, voire des mois, si toutefois vous n’atteignez pas votre objectif. Si toutefois votre collecte n’atteint pas 60% de l’objectif, cela ne vous coûtera rien. Au-delà de ce seuil, MiiMOSA perçoit une commission de 8% HT du montant total de la collecte en cas de Don avec contrepartie, et affiche un coût très faible, de 4% HT du montant total de l’emprunt, en cas de prêt participatif (+ 1% par an du capital restant dû facturé mensuellement).

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Du côté de Tudigo, le site communique aussi sur une commission de 8% HT (5% facturés par Tudigo comprenant l’utilisation de la plateforme, les outils de diffusion mis à disposition par Tudigo et ses partenaires et l’accompagnement personnalisé et 3% destinés à couvrir les frais de transaction bancaire). « Selon vos besoins de financement, vous définissez avec nos conseillers le montant minimum que vous souhaiteriez collecter, à partir de 1 000€ et jusqu’à 2 500 000 €.

Une fois votre campagne de financement participatif lancée, vous disposez en moyenne de 35 à 60 jours pour récolter le montant plancher que vous aurez défini. Si celui-ci n’est pas atteint, nous rembourserons automatiquement l’ensemble des contributeurs. »

Des idées à murir et à adapter à tous types de projets … et pourquoi pas pour préparer un évènement ponctuel ? Type Fête de la Gastronomie par exemple ?

D’autres plateformes :

A part Miimosa et TudiGo identifiées comme effectivement capables de soutenir des projets de cavistes, le marché du crowfunding est déjà vaste. Ci-joint quelques plateforme mettant en avant le principe du financement collaboratif.

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Ulule :

Créé en 2010 à Paris, 24 499 projets financés, essentiellement dans secteur culturel et media. 2 190 704 Ululeurs dans le monde entier. 37 947 projets présentés sur Ulule. 118 243 568 € collectés sur l’ensemble des projets Ulule. 63% Taux de succès en 2018. 2 190 794.

KissKissBankBank :

entreprise de financement collaboratif (financement participatif par prêts (crowdlending) fondée en France en Septembre 2009, sur le modèle de Kickstarter. Très orientée activités culturelles (Musique, Film/Vidéo et Spectacle vivant), elle a été Rachetée En juin 2017 par La Banque postale qui annonce lancer en co-construction une banque mobile sous le nom Ma French Bank. 122 556 projets créés, 31871 présentés au financement (70% de réussites annoncés pour les projets 2017), 1,4 millions de donateurs pour 88,2 millions d’euros collectés.

Anaxago :

SAS créée en 2012, à destination des investisseurs particuliers qui souhaitent investir conjointement dans des start-up, en crowdfunding, et d’effectuer des prêts à des projets immobiliers dans toute la France, en crowlending. Plus de 100 millions d’euros collectés en 2018, dans plus de 180 projets sélectionnés. Elle a notamment permis l’investissement dans les start-up Nestor, Novolyse, Acticor Biotech, Eyebrain, Shapr. La société a elle-même levé 2 millions d’euros en capital auprès de ses investisseurs en 2014.

Lendix :

SA fondée en 2014 qui permet aux PME d’emprunter directement auprès de prêteurs particuliers et institutionnels. Ce financement est réalisé à 82% par des investisseurs institutionnels au travers de fonds et à hauteur de 18% par des investisseurs particuliers en direct. Plus de 221 millons d’euros collectés, dont 14,5 % dédiés à des commerces de détail.

WeShareBonds :

SAS fondée sous le nom de Wiseprofits (raison sociale) et lancée en juin 2016. Permet aux PME françaises d’emprunter directement auprès de professionnels de l’investissement et d’institutionnels via ses fonds de crédit, mais aussi d’une communauté de prêteurs particuliers, à la recherche d’un produit d’épargne sociétal, au rendement attractif. La plateforme sélectionne les PME qui seront ensuite financées par les fonds de crédit créé par levées de fonds auprès de financeurs surtout institutionnels. 7,7 millions d’euros prêtées à 24 entreprises, 110 emplois directs créés. 8,3% de ces fonds dont financés des entreprises du commerce et de la distribution.

WISEED :

SA créée en 2008. Jouant la carte du placement financier original, le site annonce 133 M€ investis dans 324 projets de l’économie réelle depuis 2009, tant dans le domaine de l’immobilier, des énergies durables, des nouvelles technologies, dans des entreprises de l’économie sociale et solidaire (SCIC/SCOP/…) etc. En matière d’alimentation, la plateforme « propose aux investisseurs particuliers et professionnels d’investir collectivement dans des entreprises développant des nouveaux modes d’alimentation ou créant des concepts nutritionnels novateurs ». Elle affiche 111 700 membres dont 31 400 votants et 12 200 investisseurs.

Zentreprendre :

Ce réseau social 100% gratuit (de l’idée à la levée de fonds) destiné à soutenir les créateurs d’entreprise et porteurs de bonnes idées. Il se base sur le principe original d’internet : le communautarisme, et permet de partager et de rompre l’isolement de l’entrepreneur. Le réseau compte sur le principe du réseau pour susciter des soutiens en effet Boule de neige. Basé sur le système du crowdfunding (financement par la foule), Z’entreprendre offre la possibilité (mais non l’obligation) aux porteurs de projets, de venir à la rencontre d’investisseurs auprès des internautes, qu’il s’agisse d’institutionnels ou de particuliers.

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