Edito : élucubrations estivales

Bonjour,

plus que quelques jours avant que débute le long tunnel estival.  En effet, dans une quinzaine de jours, la France va vivre au rythme des vacances … ou du tourisme. C’est en effet une période importante pour les cavistes des zones balnéaires ou touristiques. Et si pour certains l’été est synonyme de Dolce vita, pour d’autres, la période est plus … compliquée.

Déjà que l’année l’a été, compliquée…

La preuve, ces petites élucubrations purement intellectuelles que vous pouvez tout à fait éviter si vous avez autre chose à faire (vous pouvez ouvrir directement chaque article de cette newsletter), mais qui, en prenant le temps, en commençant par un verre de La Colline Brûle, grand cru Burlenbgerg en Pinot noir de chez Marcel Deiss ….

« Maintenant, tout est dur !? » Et si ce n’était qu’une question de goût ?

Cette année a passé très vite, à nouveau, sans vraiment de temps morts …sauf dans les boutiques. Sinon, il n’y a guère eu de temps pour s’ennuyer, le moindre relâchement accroissant d’autant les charges mentale et physique qui suivent. En effet, « maintenant, tout est dur ! »

C’est cette simple phrase, lâchée au cours d’une discussion par un de nos éminents cavistes, chef d’entreprises de Montpellier, et par ailleurs président de la Fédération des Cavistes Indépendants, qui a inspiré cet édito de (début) d’été. Et vous allez voir que le raisonnement qu’elle a inspiré va loin, très loin …

Trop loin ? A vous de juger : et si la solution aux problèmes de société que nous rencontrons dans cette époque tourmentée se trouvait dans une redécouverte et une formation réelle au goût ? Les cavistes, professeurs de vie ? C’est notre proposition et c’est le fil conducteur de cette nouvelle Lettre d’Informations des Cavistes.

« Il n’y a plus de saisons ! »

Enfin, l’été pointe ses rayons solaires. Des fois déjà trop d’ailleurs, avec des pics de chaleurs délirants, en France mais aussi ailleurs. Les repères donnés par le cycle des saisons ne semblent plus si immuables.

La demi-saison, quasiment inexistante, a accentué l’incertitude d’une population française qui ne pouvait même plus compter sur le très consensuel sujet météo pour détendre l’ambiance générale.

Et ce stress météorologique se prolonge. Les tristes nouvelles et images en provenance des régions frappées par l’orage le week end dernier rappellent comme tout est fragile et à quel point rien n’est dû. Nos pensées sincères vont aux vignerons concernés par toutes ces intempéries  et espérons qu’ils pourront compter sur la solidarité de leurs collègues et de leurs partenaires, cavistes inclus.

Great balls of hail on the green grass

L’époque est, en effet, dure. A moins que ce ne soit « juste » le fait que les temps où il suffisait de faire correctement pour que ça marche sont finis ?

La fin de l’obligation de moyens ?

Pièce jointe vide ou le type d'article n'est pas une 'pièce jointe'

Cette sensation de lourdeur et de difficultés permanentes résulte du fait que  les relations entre les différentes catégories sociales deviennent vite tendues. Face à des contextes et conjonctures qui se sont effectivement durcies pour nos compatriotes, notamment pour ceux qui ont connu les âges d’or des trente glorieuses, ou insouciants et bling bling des années quatre-vingt, elles peuvent même devenir violentes.

Et du coup, il n’y a pas de miracles, quand le moral n’y est pas, le commerce n’est pas à la fête. Les résultats du baromètre d’activité des cavistes de printemps en attestent (voir article de conjoncture).

Mais ça pourrait être pire, non !?

Non pas qu’il y ait du découragement dans les mots lâchés par Jean Guizard, notre caviste déclencheur de réflexion éditoriale, qui avait immédiatement suivi par un : « je sais relativiser et prendre du recul ». Mais ses mots naturels et spontanés expriment une réalité, celle de ceux, nombreux, qui, malgré des énergies positives quasi surnaturelles mobilisées pour construire, développer, créer, organiser, faire avancer leurs œuvres ou leurs environnements … ne gagnent au final que le soulagement d’y être arrivé ! Et encore …

C’est vrai que c’est dur de rester en forme, d’esquiver les embuches, de trouver en permanence des solutions aux problèmes qui s’accumulent, de faire tout de suite pour éviter d’accumuler et de se trouver noyés.

Comme le tonneau des danaïdes qui jamais ne se remplit.

La fresque très paillarde et colorée peinte dans le cellier de la vieille eglise de Juliénas, reconvertie en caveau de dégustation

Et avec les rythmes d’aujourd’hui et cette accélération du temps, la moindre démarche qui devrait être vécue comme normale, comme quelque chose qui fait partie de la vie, devient vite une contrainte voire une corvée.

D’où la prudence structurelle de nos professions, sans cesse soumises à des aléas sur lesquelles elles n’ont aucune prise.

yin et yang sont dans un bateau …

Le monde agricole et les entrepreneurs en général partagent aussi ces perceptions prudentes quant à ce qui sera demain.

Et ce sont aussi des attitudes face à l’existence et à la vie que les populations de tant de pays, moins favorisés, connaissent depuis toujours. Au point parfois de décourager les efforts individuels, sans cesse vidés de leur substance par un collectif qui ne croit tellement pas, ou plus, en sa capacité d’agir sur son avenir ! Au point même qu’il ne se soucie plus de rien, sauf de profiter de l’immédiateté, en mode pillage !

Mais vivre avec ces incertitudes semble difficile pour ceux qui avaient grandi dans des univers plus protégés des aléas, de comprendre qu’ils ne pourront plus compter sur des trajectoires de vie linéaire et relativement sécurisées.

C’est ce qui explique en partie ces déchainements de violences qui interpellent et qui font mal.

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Tant d’énergies, d’efforts dédiés à la construction d’un côté, pour tant de nihilisme, de casse, de destruction du fruit des efforts des autres. Juste pour que certains trouvent un moyen d’exprimer leur désarroi, de faire entendre qu’ils existent.

Du vide s’échappent des forces archaïques.

Des comportements, des idées, des attitudes agressives et destructrices que la civilisation pensait avoir bannis reviennent, légitimées.

Mais d’où  ?

… le ventre, cerveau archaïque, veut reprendre le contrôle

Les réseaux sociaux permettent de relayer efficacement ces ressentis, et notamment ceux qui flattent les esprits les moins aiguisés, ceux qui fantasment sur le pire, qui se nourrissent de facile, frémissent au sensationnel, buvant jusqu’à la lie la nouvelle polémique,  salivent d’avance en attendant le salace, se plongent dans le gras, le croustillant, le sucré, le doux… Si encore c’était la grande bouffe des idées ! Mais non, ce n’est qu’une gabegie de vide et de sentiments toxiques. Des cerveaux finalement aussi mal nourris que leurs estomacs, sponsorisés par les industries alimentaires de masse. Une relation de cause à effet ? C’est une question de  goût…

Scène de marché 19ème siècle

L’image du ventre, c’est aussi celle qu’avait prise Emile Zola en son temps de révolution industrielle transformatrice de la société, qui exacerbait les peurs et les frustrations, lorsqu’il décrivait le ventre de Paris grouillant autour des Halles par lesquelles la capitale, la capitale du Monde et des Lumières, était alimentée.

Mais aujourd’hui, l’image de Paris n’est plus celle d’un ventre, mais celle d’une ville riche et sophistiquée, composée de populations évoluées, coupée des réalités du ventre.

Du coup le ventre se révolte et rappelle son importance au risque de couper l’alimentation du cerveau.

Lorsque le ventre parle au cerveau

Les recherches récentes attestent du lien étroit entre le cycle de digestion et la bonne santé physiologique et psychique des individus.

Depuis que des cellules neuronales ont été découvertes dans l’intestin, les chercheurs repensent le rôle du système digestif et redécouvrent des fonctions qui étaient enfouies dans le patrimoine héréditaire de nos corps : le développement de toute cette mécanique humaine hyper complexe obéit à une recherche d’efficacité et de survie enfouie dans nos gènes et activée par le cerveau archaïque qu’est la « centrale-moteur » interne, celle qui absorbe l’énergie sous forme d’oxygène, d’eau, de calories pour alimenter le reste du corps.

Et tout dépend de l’équilibre vertueux de notre microbiote. Le microbiote, c’est la population de microbes et bactéries contenus dans les intestins. Il s’agit donc d’un écosystème à part entière. Un écosystème composé d’organismes infiniment petits, infiniment nombreux, infiniment complexes … et vivants.

Or, des recherches récentes établissent des liens entre le trouble des interactions sociales, c’est-à-dire les différentes formes d’autisme, et certaines bactéries du microbiote. Par ailleurs, d’autres recherches portant sur les intolérances alimentaires démontrent l’impact de ces désagréments avec certains symptômes affectant là encore la relation sociale aux autres.

Donc nos sociétés intestinales dictent notre relation aux autres.

L’action est digestion

La vie est une merveille de technicité. NOUS sommes des machines merveilleuses. Aucune crainte  à avoir de l’intelligence artificielle tant que nos ordinateurs internes sont capables de piloter nos disques durs internes, et particulièrement les principaux, c’est à dire le microbiote et le système neuronal.

L’un émet des signaux chimiques. L’autre traduit ces messages, les interpréte et communique sous forme de signaux électriques. Le caractère ininterrompu de ces communications créé une sorte de discussion continue entre les différentes parties de notre corps.

Nous dépendons de la bonne liaison et de la bonne coordination de ces deux univers.

C’est cette discussion entre le cerveau et les intestins qui permet de transformer l’information en action. Qui nous permet d’exister en tant qu’individu unique.

Le goût est une porte d’entrée essentielle à cette discussion.

La sensation créé l’émotion qui suscite la réaction

Le goût est un sens.

Il produit une sensation.

Les sensations sont des informations procurées par les organes de sens.

Le goût est traduit par le cerveau donc il obéit à la même mécanique que celle qui a progressivement (sur des centaines de millions d’années) fait muter la cellule vivante pour se transformer en animal.

ça veut dire que le goût REÇOIT une information qu’il transmet au reste du corps.

Et le corps réagit par des émotions (peur, colère, amour, joie, tristesse, dégout) qui elles, se traduisent en réaction qui SORTENT du corps.

Mais le goût accompagne aussi l’absorption biologique de l’alimentation qui va être ensuite biologiquement transformée par le corps. Le goût réunit donc une dimension « intellectuelle » (ou en tous cas cérébrale liée aux échanges de signaux purement électriques avec le cerveau) à une dimension « réelle » (production d’informations concernant la quantité et la qualité des calories absorbées). Bien exercé, il reconnait et anticipe la transformation des sensations en émotions donc en (ré)actions.

Le goût est donc un sens majeur qu’il convient de bien actionner.

Y a-t-il un goût politiquement correct ?

Actualité oblige, une réflexion à proposer aux bacheliers ? Car une fois compris le rôle mécanique du goût pour l’individu physiologique, qu’en est-il de l’individu social ?

Car chacun sait qu’il n’y a  rien de plus subjectif que le goût.

Des grosses bombonnes en verre contenant du vin rouge pour le faire vieillir

Le goût, ça change selon les individus ou les périodes, ça s’éduque ou s’entretient.

Pourtant, le goût c’est le sens qui va préparer l’action de l’individu.

Le « bon » goût c’est donc celui qui permet de mener des « bonnes » actions ? Une chance pour celui qui en est doté ? ou un talent, donc un atout, qui le rend apte à jouer un rôle social ?

Donc la bonne pratique du goût peut être aussi un enjeu de société.

Pourquoi ne pas alors revendiquer durant le parcours de développement de chaque citoyen une formation au goût afin de garantir à tous un accès équitable à un bon usage de cet organe du coup fondamentalement politique ?

Et quel meilleur sujet d’étude que le vin (ou tous produits de fermentation) pour exercer ce génialissime talent ?

Trop d’informations tue l’information .. et le reste aussi

Mais si le goût a le talent de comprendre ce qu’absorbe l’individu pour préparer la façon dont il va s’en servir afin de réagir, il n’est pas le seul organe qui absorbe de l’information (oreilles avec ouïe, nez avec odeur, etc..).

Juste que le goût permet d’aller directement du cerveau au ventre. Sans goût, la connexion est beaucoup plus alambiquée voire même incertaine.

Mais de la même façon que, sur le plan physiologique, le cerveau doit traiter des informations en provenance de ces « disques durs secondaires », dans le champs social, les informations entre les différentes catégories sociales transitent selon différentes courroies de transmission.

Et dès lors que le flux d’informations devient élevé, voire trop élevé, le parcours des informations qui font la cohésion d’une société peut être perturbé si il n’y a pas d’indicateurs suffisamment fiables pour juger de la pertinence et pour hiérarchiser ces différentes informations.

Et ce critère de jugement, notre hypothèse c’est que ce serait le « bon goût ». Et c’est là que nos métiers du goût, et notamment les cavistes, ont un rôle à jouer.

A la recherche d’un guide ou de repères fiables désespérément

Car en matière d’absorption d’informations, la coupe est pleine.

La complexité de nos techocraties développées exige, pour ne pas en être victimes, des mots, des connaissances, des compétences intellectuelles que ceux qui ne sont pas équipés de ces outils culturels rejettent en bloc, sans nuance.

Et pourtant, ce qui est paradoxal c’est qu’en parallèle, nous sommes tous abreuvés de connaissances, d’informations, d’actualités. Donc de matériaux pour alimenter ces compétences intellectuelles. Mais en libérant l’information, le web a libéré la diffusion des signaux les plus anxiogènes et dramatiques de ce qui fait aussi la réalité de notre monde. Et sans filtre ou force mentale, ces sources d’inquiétude angoissent.  Ce qui facilite là, la tâche des climato-sceptiques pour détourner l’intention des anxieux tétanisés, ici, notre capacité de déshumaniser des réalités que l’on peut pourtant croiser physiquement dès qu’on sort de chez soi. Car comment attraper toutes ces idées, ces informations, qui papillonnent autour de chacun de nous, renvoyés par tous nos écrans, nos radios, tous ces nouveaux supports médias qui nous asphyxient ?

Et surtout, pour quoi en faire ?

L’espèce humaine est programmée pour survivre. Chaque individu est, en moyenne tout du moins, capable de réagir face aux dangers immédiats et ensuite d’anticiper les problèmes à venir.  Encore faut-il que les dangers immédiats soit perceptibles et réglables.

Photo en gros plan d'un piquet de vigne

Mais le trop plein de signaux angoissants anesthésie les instincts, bloque les réactions.

Face à de telles vagues d’alertes, il faudrait trouver le trou noir capable de faire disparaitre le trop plein d’ondes négatives. Ou bien réorienter le flux.

Mais nos contemporains n’y arrivent pas. Tétanisés, c’est alors l’impuissance qui remplit le vide de ces esprits déconnectés de tous moyens de réagir. Et son cortège de nihilisme destructeur

Et pourtant, la société est sommée de CHANGER.

Remettre le goût au cœur des choses

La conduite du changement est bien l’enjeu de ce début de XXIème siècle.

Depuis le siècle des Lumières, l’élite se devait d’être composée de Sachants. Aujourd’hui la société réinterroge la légitimité de ses responsables. Elle les attend Acteurs, c’est-à-dire capables d’agir sur les évènements, sur les réalités.

Paradoxe de la société de l’information, quand la sphère réelle demande au monde de l’esprit, celui des abstractions, des logarithmes, des statistiques, de l’immatériel, de retrouver le sens du concret, de l’utile. Et lui demande des comptes.

L’urgence pour notre société, au vu de son état de développement, ou de déliquescence prochaine, n’est donc plus de Savoir, n’est déjà plus non plus de Comprendre mais de Transformer en acte.

Pour bien orienter l’information et qu’elle puisse être traduite en acte, il faut donc repasser par le goût. Car les ventres sont pleins mais l’information n’a pas été transmise au cerveau. Faute de capteurs suffisamment formés pour reconnaître ce qui sera bon de ce qui ne le sera pas.

En se reconnectant aux circuits courts, aux productions artisanales, à ce qui confère du goût aux aliments, les français, et pas qu’eux, recherchent inconsciemment du sens à leur vie.

Le fait est qu’ils retrouvent dans le même temps un rôle d’acteur de la Cité et non plus seulement de consommateurs.

Il faut savoir glisser avec son temps !

La mutation du métier qui s’opère du côté des cavistes s’inscrit dans cette période de transition.

Car les cavistes ont un rôle à jouer dans cette tectonique.

Le leur, ni plus, ni moins.

Mais ce n’est plus le même qu’il y a vingt ans.

C’est en effet un véritable glissement qui se produit au sein de la profession. Et il a fallu que ce soit en échangeant avec un confrère venu d’ailleurs pour que cette réalité devienne évidence.

Et que le raisonnement ci-dessus trouve sa cohérence.

C’est tout l’intérêt de la rencontre et du regard croisé posé sur leur métier et sur ses évolutions dans les deux pays que les quatre présidents cavistes ont entamé cette série d’articles destinés à créer des passerelles entre cavistes des deux pays. Voir Mots croisés entre cavistes français et italien.

En effet, comme le souligne dans cet article Francesco Bonfio, président de l’AEPI (Association Enoteca Professionnel Italian), « en plus de son activité commerciale « normale », c’est-à-dire la sélection, l’achat, la proposition et la vente de bouteilles de vins au consommateur, l’enotecario (NDLR : l’équivalent du caviste italien) est également devenu un consultant en freelance et son activité est de plus en plus intellectuelle. »

Pour accompagner cette transition, qui le concerne aussi, il va en effet falloir que le caviste de France digère ce que cela implique pour lui-même, dans la conduite du métier, y compris en dehors de sa boutique.

Les cavistes, professeurs de vie ?

Car caviste, ce n’est pas seulement un circuit de distribution. C’est, et ce doit être, une fonction honorifique. Un rôle d’éducateur aux goûts et à ce qui le détermine. Une relation aux terroirs, aux organismes vivants qui font pousser le vivant, une reconnexion avec la vie. C’est ce rôle de passeurs d’énergies et de culture que les cavistes vont devoir muscler. Qu’il va falloir travailler. Donc Former.

Caveau stéphanois

La formation des cavistes, c’est le chantier  de la nouvelle ère qui s’ouvre avec le changement de présidence.

Car chez nous, la transition, elle s’est faite concrètement le 20 mai dernier.

Ce fut à l’occasion d’une Assemblée générale (précédée d’une AG extraordinaire) par ailleurs conviviale et sous des cieux favorables, que les cavistes professionnels ont donc fait un bilan de l’année écoulée et des chantiers à venir.

Vous pouvez retrouver le compte rendu détaillé de ces discussions sur le site professionnel des cavistes (accessible aux cavistes adhérents) ou prendre connaissance des actualités syndicales évoquées lors de ce rendez-vous et de la présentation du projet porté par le SCP dans l’article ci-joint.

Un moment par ailleurs convivial et sympathique, en Beaujolais, vignoble lui-même en profonde mutation et qui, grâce à ses terroirs et ses vignerons à forte identité, a révélé des richesses d’authenticité qui en a étonné plus d’un.

Pour les deux présidents du Syndicat des Cavistes Professionnels, l’ancien, qui a été intronisé comme il se doit par la confrérie de Juliénas pour sa fidélité à l’appellation et à la ténacité qu’il a su garder au cours de ces décennies de lutte pour faire vivre et revivre le vin comme il se doit de l’être, et le nouveau, adoubé comme il se doit par sa compagnie dans les murs médiévaux du Château de Corcelles, au cœur d’un vignoble « de cavistes ». Ou qui devrait l’être.

Intronisation confrerie Juliénas des champions cavistes et de Yves Legrand

Goûter un peu à la dolce vita

Le passage du relais s’est donc déroulé dans les règles de l’art.

Yves Legrand, dont la réputation et le nom font rêver de nombreux vignerons du France, de Navarre et du monde entier qui rêvent de figurer dans ses boutiques et d’atteindre ainsi le Graal des milieux les plus connaisseurs, érudits et admirés de la capitale, glisse donc d’une présidence opérationnelle à une présidence d’honneur.

Cette nouvelle fonction va lui permettre de continuer à veiller au bon développement du métier de caviste, qu’il chérit, en homme de goût, amoureux d’une certaine Sagesse du vin dont nous pourrons toujours nous abreuver dans la Lettre d’informations des cavistes via des Billets d’humeur viticole. C’est le cru du Juliénas qui lui a inspiré le premier.

P Jourdain Y Legrand Juliénas Mai 2019

Le nouveau président Patrick Jourdain, sans doute l’un des plus grands experts en matière de techniques, de dégustations, de règlementations viticoles du pays, de vins d’ici et d’ailleurs. Ces connaissances, il les partage déjà avec ses clientèles du Puy de Dome, avec beaucoup de profondeur et de générosité, soucieux du bien commun, attaché à la qualité de vie de son territoire dans lequel il puise une vraie force et le goût du bien faire. Voici le portrait de celui qui va travailler pour la profession ces quatre prochaines années.

Allez, à la vôtre, santé … et bonne digestion !? (:

Il est temps maintenant de vous laisser prendre connaissance de cette Lettre d’Informations des cavistes. Vous avez deux mois pour ça !

Bon été à tous,

Et si jamais le soleil n’était pas au beau fixe, qu’il le soit dans les cœurs… et surtout dans les raisins et les flacons car si l’on en croit notre partenaire Vino Semper BACARDI, dix ans sous le soleil des Caraïbes, cela équivaut à 30 ans en Écosse ! Découvrez ainsi le Bacardi Gran Reserva Diez.

Nous vous souhaitons un bel et tendre été

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