Edito : se saisir MAINTENANT des perspectives favorables aux cavistes

Mine de rien, ce lundi 19 octobre, nous saurons qui est le nouveau Meilleur Caviste de France 2020 ! 

Comme le temps a passé depuis la dernière lettre d’Informations des Cavistes. Rappelez-vous, en juin nous évoquions, comme une période déjà bientôt révolue, la façon dont les cavistes avaient vécu le confinement.

Depuis, la crise sanitaire reste la première actualité médiatique, masquant les autres tragédies humaines et climatiques qui elles-aussi se multiplient.

Chaque nouvel épisode nous contraint à faire face à de nouvelles incertitudes. Et l’annonce présidentielle d’un nouveau tour de vis va contraindre encore plus 20 millions de français qui vont devoir se discipliner toujours plus …

Logo du Meilleur Caviste de France 2020

Oui les Temps sont graves 

Aujourd’hui, nos souvenirs de juin ressemblent à une parenthèse finalement presque heureuse car correspondant à quelques semaines de légèreté.

Depuis, la vie s’organise masquée et en restreignant progressivement toute vie sociale non indispensable.

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En commençant par toute la vie nocturne ce qui d’emblée inquiètent les gardiens des libertés fondamentales. Les soirées commencent décidément de plus en plus tôt au royaume de la covid, sans bars, sans fête, sans musique, sans alcool. 

Des mots et des interdits que l’on n’imaginait pas connaître personnellement s’installent dans nos préoccupations quotidiennes et commencent à résonner de façon de plus en plus inquiétante. Le couvre feu est annoncé pour cause de deuxième vague de la covid ; les plus anxieux s’adaptent à l’enfermement, des corps mais aussi des esprits.

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Certes, ce coronavirus est « une vraie saloperie » et ceux qui ont vécu dans leur chair la maladie évoque des symptômes vraiment bizarre : la maladie semble taper de façon sournoise dans les systèmes nerveux et électriques du corps, et même si elle n’est pas mortelle à grande échelle heureusement, les conséquences peuvent être vraiment désagréables, handicapantes voire définitives. On évoque des formes de mirages sensoriels : des odeurs bizarres et désagréables voire des anosmies ou agueusies parfois définitives.

Inquiétant pour nos métiers. Il y aura un Avant et un Après cette covid.

Les hygiénistes et autres traditionnalistes jubilent. 

Mais avec la fermeture des bars et les palaces, ce sont toute les Lumières du pays qui s’éteignent ainsi progressivement. La disparition des lieux de rassemblements festifs menace en effet de casse définitive le riche tissu d’entreprises qui organisent la rencontre et le partage hors domicile.

Et leurs savoir-faire. Et nos savoir-être. 

C’est à la fois « l’Art de vivre et le Vivre ensemble, les deux formules supposées du génie français » selon les mots de Raphaële Bidault-Waddington, (in Vers des Cosmologie alien ; typologie d’une refondation anthropologique, Futur hebdo n°4), qui sont ainsi menacées, c’est-à-dire le principal marqueur culturel de la France, sa principale richesse, largement devant les armes et la chimie.

Il est plus que temps de réagir.

Car « avec le Temps, tout s’en va » et ces enfermements physiques, moraux, créent progressivement de nouvelles habitudes. Le repli sur soi éloigne encore plus les individus les uns des autres, condamnant à l’isolement les sans famille. Avec la fermeture des lieux, ce sont les temps sociaux de rencontres qui disparaissent aussi (décidément Temps et espace sont toujours associés et font partie de la même dimension physique). Dans ce nouveau monde qui s’ouvre, il ne reste plus en effet de moments informels permettant de sortir du nécessaire et du travail.

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C’est ainsi que s’installent des nouvelles formes de communications entre les individus qui marqueront profondément les sociétés traditionnelles vivantes et conviviales comme les nôtres.

Le masque achève en effet d’enterrer toutes formes de communications non-verbales. Plus de sourires, de mimiques, et toutes les productions organo-chimiques associées qui permettent la connexion entre les êtres vivants. C’est la culture de l’alchimie des corps qui s’assèche. Vite, à boire, et du bon vin pour réhydrater nos sens profonds !

Et tout ça au nom de quoi ? Du risque de mourir ? Mais la Vie mérite t’elle vraiment d’être vécue ainsi ? 

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Les tristes complaintes des austères médecins et lobby qui à partir de leur fief du Ministère de la Santé susurrent aux oreilles du pouvoir et infusent leurs ondes anxiogènes aux rédactions parisiennes, ne sont-elles pas les sirènes du contemporain, à démasquer et fuir absolument ?

Que les gens du vin et professionnels de la Joie de vivre n’oublient pas que sont à la manœuvre actuellement la même bande de médecins et addictologues que l’on retrouvait jusque-là opposés à toute consommation d’alcools et vins au nom d’un concept de santé publique moralisateur et culpabilisant les individus … sans pour autant s’attaquer aux vraies causes systémiques et de grande ampleur qui dans nos sociétés industrialisées tuent par millions : pollution, malbouffe, cancers, misères…

Certes, par rapport à Agnès Buzyn, qui fut directrice de l’Institut national du cancer (Inca), puis présidente de la Haute autorité de santé, combattant le « lobby du vin » depuis près de dix ans quand elle fut nommée au Ministère de la santé, son successeur au Ministère de la Santé apparaît comme beaucoup plus mesuré. 

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Mais c’était lui, alors député PS et membre de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, qui fut l’auteur en 2015 d’un amendement au projet de loi Santé  qui avait fait grand bruit, l’association Vin et société s’y étant opposé fortement, craignant un durcissement de la Loi Evin et qu’il serve à « passer d’une politique de modération à une logique d’interdit« . [Cet amendement concerne le message sanitaire « l’abus d’alcool est dangereux pour la santé » et donne au ministère de la Santé la possibilité d’adapter ce message selon sa volonté].

On me racontait aujourd’hui la situation tragique d’un gardien d’entreprise qui s’asperge lui-même par litre du gel hydro-alcoolique qu’il est tenu de proposer à l’entrée aux visiteurs de l’entreprise pour laquelle il travaille, tellement il a développé de peur de la maladie. Et le pire ? son médecin lui a juste conseillé de faire du télétravail …

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Vers quel monde aller ?

Ces derniers mois, nous avons tous dû faire face à nos conflits intérieurs et schizophrènes, partagés entre la peur de la maladie et le besoin de continuer à vivre. La crise sanitaire a exacerbé l’agoraphobie des plus angoissés … mais le confinement a démontré aussi que la claustrophobie est une formidable levier de dynamisation. Car elle force à sortir de l’immobilisme. Et comme s’y ajoute le bon vieux fond rebelle et culturel français qui par principe s’oppose à toutes injonctions extérieures, les prochains mois vont forcément être ceux du réveil. Il faudra être prêts pour le nouveau monde qui s’annonce dès le printemps prochain.

Et c’est là que les cavistes ont un vrai rôle à jouer !

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Ne nous laissons donc pas avoir par «les Cassandre et autres Tirésias (le devin qui précipite Œdipe vers son destin) qui se délectent de futurs délétères et dystopiques à tire-larigot » comme le rappelle Christian Gatard, sociologue prospectiviste (voir Futur Hebdo N°4).  « On sait que le Larigot était un instrument de musique qui a servi de métaphore aux buveurs insatiables  : ils faisaient sortir le vin des bouteilles comme on faisait sortir le son de l’instrument. Bref ça buvait et ça causait mais on n’avançait pas ».

Donc avançons ! Car une fois les sirènes démasquées, l’horizon devient d’un coup bien plus lumineux.

Notamment pour les cavistes !

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Libres ET citoyens ! 

Lumineuse, c’est bien ce qui peut résumer cette formidable journée du 13 septembre dernier, à l’occasion de l’assemblée générale du Syndicat des Cavistes Professionnels, en Champagne.

Et pétillante, du coup, forcément, d’idées, la gravité de la période actuelle facilite aussi l’alignement de certaines planètes permettant des rencontres fécondes. Aucun doute sur le fait que suite à cet événement, par ailleurs particulièrement agréable à vivre, des compréhensions réciproques vont faciliter les relations entre les cavistes et la filière champenoise.

Le nouveau monde qui s’annonce s’appuiera sur des nouvelles formes de partenariats, le modèle champenois reste à ce titre un laboratoire d’organisation sociale et économique qui reste très actif et les cavistes y auront leur mot à dire. Retour sur  quelques temps forts de cette journée d’AG organisée en présentiel donc « en dehors du monde ».

Nous vivons une période historique de transition majeure accélérée par l’effet covid. Elle nécessite de réorganiser en profondeur les modèles. Et sur ce point les cavistes disposent de beaucoup d’atouts.

Certes, pour gérer le confinement, l’état français s’est d’abord, presque naturellement (du rôle des habitudes, même quand elles sont mauvaises) appuyé sur la grande distribution pour gérer l’approvisionnement de la population, continuant ainsi de s’enferrer dans ce modèle hors sol et deshumanisant qui nous entraîne vers le gouffre. Mais la forte résistance des autres représentations professionnelles participant à la filière alimentaire française a rencontré l’élan d’une partie importante de la population qui a réagi en redéfinissant ses fondamentaux pour s’y ressourcer et faire face à la crise globale qui s’annonçait. Les cavistes font partie de ces représentations alternatives, d’autant plus que le Syndicat des Cavistes Professionnels avait fort opportunément rejoint la grande famille des commerces alimentaires de proximité et spécialisés en adhérant à la CGAD quelques semaines avant que la crise sanitaire n’explose. 

Contrairement aux logorrhées des sirènes médiatiques, différentes études démontrent que les français ont fait preuve de beaucoup plus de résilience que ce que l’on pourrait craindre. Et qu’ils sont réellement en train de modifier profondément leur relation à la consommation en général, au modèle consumériste notamment. Et la synthèse des différentes études parues ces derniers mois souligne à quel point la tendance est en effet extrêmement favorable aux commerces alimentaires de proximité (Voir article Les français plébiscitent les commerces de proximité). Parce qu’en plus de leur praticité, ils sont de plus en plus perçus comme des lieux d’approvisionnement qualitatifs et sincères. Et la dynamique de renouvellement de ces commerces, cavistes y compris, depuis ces dernières années va dans ce sens. Et le nombre élevé de demandes d’informations reçues ces derniers mois par des citoyens désireux d’intégrer la profession est un autre signal qui penche dans ce sens.

Nous sommes tous artisans d’un monde meilleur 

Il faut donc se saisir de cette réalité et de ces enjeux actuels, continuer de nous faire entendre en nous rendant particulièrement visibles. Aidons les consommateurs à se rappeler que pour changer de monde il faut qu’ils résistent à la chape de plomb idéologique qui se met en place et qu’ils se rappellent que le monde de demain, c’est en créant du lien qu’on va y arriver. En « commerçant » donc, du latin commercium soit, selon le très sérieux cnrtl « négoce; lieu où se fait le commerce; droit de commercer » et aussi« rapports, relations humaines, relations charnelles ». 

A partir du 19 octobre, à nous tous de le rappeler en affichant votre rôle : vous, caviste, vous êtes artisans d’un monde meilleur ! Saisissez vous de cette opération de communication collective menée par les 17 professions d’artisans-commerçants membres de la CGAD et devenez non seulement artisans de monde de demain mais Acteur de ce changement de monde ! (voir l’opération de communication)

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CFD soutient le deal media des cavistes artisans d'un monde meilleur

Cette campagne inspire un véritable élan. Car en plus de sa diffusion large par les commerçants eux-mêmes elle s’appuie sur un véritable soutien media et des affiches seront visibles sur les panneaux urbains, dans des medias papiers ou en ligne et partout ou nos valeurs sont soutenues.

Merci aux cavistes contributeurs et à nos partenaires fournisseurs qui, pour remercier les cavistes de leur solidité depuis le début de la crise, ont offert des belles bouteilles pour composer les paniers gourmands offerts en remerciement de leur soutien aux régies médias.

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Ces présents donnent de la valeur réelle, humaine, à cette chaîne de solidarité originale, mobilisée pour notre avenir commun.

Très schumpeterien tout ça 

Chaque crise apporte son lot d’opportunités. Certes, les façons de faire et de penser changent en profondeur et la covid n’a fait, là encore, qu’accélérer des tendances déjà très perceptibles.

Dans notre filière, des jolis mirages, déjà, s’effondrent. C’est le Wine Business Club qui prend l’eau, signe que la filière viti ne peut plus seulement s’appuyer sur ses grandes signatures du Luxe et des grandes fortunes. C’est aussi la fin du Royal champagne qui, à Champillon, en champagne, initiait une formule d’hôtellerie haut de gamme sur des standards de l’oenotourisme du Nouveau monde avec vue grandiose sur la vallée d’Epernay et servant les meilleurs crus et mets avec spas et capitaux américains. Tout prend l’eau, il va falloir écoper. Car il ne s’agit plus de paraître. Il faut susciter l’achat de façon active. « On ne vend plus, ce sont les gens qui achètent » constatait un champenois en parlant de l’impact d’internet sur les comportements « il n’y a plus de communication préalable à l’achat, … ils cliquent ».

Le regard de Francesco Bonfio, le président de l’association italienne des cavistes AEPI, sur la crise telle qu’elle est vécue par nos confrères transalpins, reste-lui aussi très lucide et constructif. Car au final, le vin reste un produit à Part. « C’est un ingrédient de la Joie de vivre » (son bilan après 7 mois de crise sanitaire en Italie).

Restons fort de notre intemporalité 

Ce que nous vivons aujourd’hui participe aux grands cycles des civilisations.

Et justement ce que vous vendez dans vos boutiques participent à ce qui fait la force de notre civilisation.

Une dimension qui ne doit surtout pas être oubliée ou sous-estimée vu la gravité de la situation. Plus que jamais, les cavistes sont des repères, des référents culturels essentiels et votre rôle va devenir de plus en plus précieux. C’est ce qu’Yves Legrand, président d’honneur du Syndicat des Cavistes Professionnels, transmet avec son agilité intellectuelle habituelle dans sa chronique d’humeur : les actualités futiles et déprimantes de la scène commerciale vinicole ne doivent pas oublier l’intemporalité du Vin.

Les cavistes sont des acteurs essentiels de cette culture. Et cette année encore plus, le gagnant du Concours du meilleur Caviste de France va devoir assumer pleinement son nouveau rôle d’ambassadeur de la profession. La symbolique est importante. C’est donc un magnifique trophée Lalique qui va lui être remis (voir présentation). Un trophée prestigieux pour récompenser nos nouvelles personnalités du monde de l’art de vivre, du vin et des alcools de tradition et de qualité. 

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Le Meilleur Caviste de France 2020 sera connu le 19 octobre : il sera le premier Meilleur caviste de France post covid.

Le monde de Demain commence aujourd’hui. Construisez le !

Pour suivre les actualités du Concours, connectez vous au site dédié : www.meilleurcavistedefrance.fr ou sur les sites du SCP ou Terre de vins.

Rejoignez aussi la page facebook du SCP voire même, pour rentrer dans les coulisses, le groupe fermé des adhérents du SCP et suivez les actualités Covid et contribuez aux débats internes à la profession.

Et si vous n’êtes pas encore membre du Syndicat des Cavistes Professionnels, rejoignez-nous dès aujourd’hui (adhésion valable jusqu’au 31/12/2021) : adhésion en ligne ou via formulaire à télécharger .

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